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Plexy : Sortie du néant
12/01/1990

L’aventure du plexy….

 

Le foisonnement, la flexibilité, le doux, le rèche, le tricotable, le déchirable des fibres textiles était arrivé brusquement à son terme sans crier gare. L’introduction d’un câble téléphonique sortant du sisal fut le point d’orgue d’une étape, et le début d’une autre recherche.

Sur la chaine tendue entre les deux ensouples du métier s’écrivait la mémoire d’une construction organique.

Mais avant ? comment la pensée entre t’elle dans la matière ?

Le Plexiglas comme substance invisible, amorphe, mais sur lequel va pouvoir se poser l’idée, le désir de s’incarner. Tortillons d’ADN des fils de cuivre ; conduction d’énergie où rien n’est encore visible ; juste une transmission électrique porteuse du mystère en puissance de manifestation…

Matière exigeante, cassante , attendrissante, le Plexiglas contient de l’EAU contre toute attente !

Dimension : 130 x 270

Dimension : 70 x 80

Dimension : 85 x 110

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A.D.N. Lumière
28/08/2017

Tampon d’ADN tire bouchonné au cœur de chaque noyau,

Je guette les conditions externes favorables pour manifester l’impensable parfait,

La solution joyeuse où le mental se retrouve en déroute…

 

ADN encore incodé, j’attends, tapi en chaque cellule,

Le moment paroxistique d’une naissance parfaite,

Mise en lumière d’un niveau de complexité inédite qui se donne à voir.

Je suis l’incroyable surprise d’un instant condensé.

Miracle de cette tension insoutenable, j’éclos en pure beauté,

Humide du jamais vu…

Je traverse la barrière de l’invisible, déchire le mur de l’incréé ;

J’apparais dans le silence de la douceur,

La discrétion d’un phénomène porteur d’un nouveau monde.

 

Je suis la perfection de l’Être sur le chemin de son accomplissement.

Deux Eternités
17/03/2013

Loin de toute séparation dedans-dehors,

Je suis manifestation pure d’une petite portion du ruban cosmique où tout est uni.

​

Plongée légère et prégnante de ce lien mouvant entre toute chose,

J’accomplis sans aucune question la vibration obstinée de l’herbe,

Respiration pudique de la terre

Qui ne tolère de se montrer nue que sous le couvert des feuillus.

​

Aspirés par le ciel, la lente vibration des arbres construit ma chair cellule par cellule :

Et dans un même élan, j’archive l’éternité inscrite dans mon A.D.N.,

Et transcrits puissamment l’information de chaque l’instant.

​

Les deux éternités se rejoignent et me traversent, originaire et présent confondus.

​

Je suis insecte, oiseau, tout autant qu’arbre.

Le froid, le chaud, le sec ou le très humide me sont nourriture et me sculptent :

Je prends tout et le fait mien ;

​

Je relâche les tensions pour laisser advenir le subtil du potentiel latent qui s’impatiente.

​

Chant de la terre, je suis le son inaudible des champignons qui poussent

Et crient leur présence après l’averse en un parfum précis ;

​

Soleil d’automne, je restitue les rayons de l’été en feuillages dorés.

J’exalte les sonorités ontologiques avec tranquillité :

Même la mer déchainée ou les vents glacés qui arpentent les montagnes

Ont le calme profond d’ancêtres bienveillants.

​

Je suis la sagesse en marche : contre toute prédiction j’avance vers mon accomplissement.

​

Ma musique unique se traduit note à note en une symphonie improbable et surprenante ;

Je suis le rythme que je ne savais pas être.

Je suis Vitale
02/03/2012

Je vais droit au cœur.

Ma voix est claire, si claire qu’elle résonne dans l’obscurité,

Elle réunit les lambeaux de l’humanité autour de moi.

 

Je suis le centre vital

Qui perce

Qui crie

Qui vit en dessous du désordre du monde.

Je suis les lambeaux de l’être qui se détachent et se déchirent,

Mais le rire est en dessous de moi

Comme un tapis de prière quotidien.

 

Je suis la chair exposée au regard incisif du chirurgien.

Je suis le nerf à vif,

Le battement de cil de l’émotion.

Je suis la trame invisible qui se dérobe, qui me déserte lorsque je la saisis involontairement.

Je suis la trame qui se tait

Pour que les éléments s’y posent

Comme des oiseaux sauvages.

 

Je suis la jungle dont sortent les oiseaux, et le lien invisible de la création,

Le lien qui me crée dans ma chair déchirée,

Qui me relie au fond de mon âme

Pour que ma chair et mes os se réjouissent.

 

Je suis l’intimité terrible de la réorganisation de mon être,

La ré harmonisation de l’ensemble.

Je suis gravée dans le marbre

Et joué comme une note de musique insaisissable.

Je suis le silence de l’imprononçable et les mots qui se dessinent par mon mouvement.

 

Je suis les bandelettes qui m’empêchent de me défaire lorsque je suis en morceaux.

Je suis mon reflet dans l’eau.

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